Ce vendredi 20 juin au Temple Maranatha, un appel au réveil personnel a été lancé. Le frère Pierre Mano, porteur du projet C.A.D.I, a exhorté les fidèles à sortir de la passivité spirituelle pour embrasser une foi active et responsable.
Ce premier jour d’enseignement, désigné Jour 1 (J1), fut une introduction. Pourtant, dès cette phase l’assemblée fut conquise.
Une parabole qui nous interpelle. Notre conférencier introduisit son propos par une histoire saisissante : celle d’un malade mental qui, pourtant, vint au secours d’un homme sain d’esprit, en lui apportant une solution parfaite à son problème. Cette anecdote illustre une vérité profonde : Dieu n’a créé aucun être inutile. En chacun réside un potentiel unique. Il nous appartient de le découvrir et de le mettre à profit. La richesse ne se limite point à l’argent ; elle réside aussi dans les dons, les talents, les idées que Dieu a déposés en nous.
I. Ce qui nous a formatés :
1) Le système éducatif hérité du colonialisme
L’école coloniale, loin de promouvoir notre épanouissement, a contribué à notre aliénation. Les manuels scolaires d’initiation à la lecture présentent des images et des récits déconnectés de nos réalités africaines. Ce système nous a imposé une vision unique, homogène, où chacun est jugé selon des critères inadaptés à notre contexte. Ainsi, nous comparons des êtres aux aptitudes différentes comme si un poisson et une poule devaient vivre dans le même environnement.
Pis encore, la langue elle-même nous conditionne : dès l’apprentissage du verbe être, l’enfant apprend à dire : je suis malade, tu es malade… – quelle auto-malédiction ! Ce système nous a profondément formatés.
2) Nos conceptions spirituelles erronées
Nombre de croyants pensent à tort qu’un chrétien ne doit se consacrer qu’aux choses célestes, négligeant les réalités terrestres. Des passages tels que « notre cité est dans les cieux » (Philippiens 3:20) ou « Jésus revient bientôt » (Apocalypse 22:12, 20) sont mal compris. De même, en déclarant que « l’amour de l’argent est la racine de tous les maux » (1 Timothée 6:10), plusieurs tombent dans l’inaction.
Mais même les oiseaux que Dieu nourrit (Matthieu 6:26), doivent se lever tôt, voler de branche en branche pour chercher leur subsistance. Ils ne restent pas passivement perchés en attendant la manne.
II. Ce que dit la Bible :
1) Sur le travail :
Dieu Lui-même travaille dès le commencement (Genèse 1:1). Jésus a appelé ses disciples parmi des travailleurs (Matthieu 4:18). Le conférencier exhorte élèves et étudiants à occuper utilement leurs vacances. « Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le avec ta force » (Ecclésiaste 9:10).
2) Sur la paresse :
La paresse est condamnée (Proverbes 6:4-11). Celui qui ne travaille pas ne doit pas manger (2 Thessaloniciens 3:10). Dieu ne nous a pas appelés à dépendre des autres ni à être un fardeau. Quel témoignage donne un chrétien qui contracte des dettes auprès des païens ? (2 Thessaloniciens 3:11-12).
III. L’appel au changement
Notre culture, notre foi, et notre environnement social rejettent la paresse. Le succès ne réside pas toujours dans un effort accru, mais parfois dans un changement de direction. Ceux qui échouent de manière répétée à des examens ou concours doivent envisager d’autres chemins.
Le conférencier a conclut ce Jour 1 (J1) en affirmant avec force que l’Évangile a des conséquences sociales. Si notre foi ne transforme pas nos vies concrètes, alors ce n’est pas l’Évangile du Christ. Travailler est un devoir spirituel. Celui qui refuse de travailler devrait aussi cesser de manger (2 Thessaloniciens 3:10).
Reporter : Mme Diagbouga/Tindano Malata
