Ce dimanche 11 mai, l’église EE/SIM Temple Maranatha de Fada a été enrichie par un message du pasteur Emmanuel Lankoandé sur les principes de la sanctification pratique. Le premier principe fondamental mis en lumière, basé sur Matthieu 7:1-6, est l’abstention de juger ou de condamner son frère, un droit qui appartient exclusivement à Dieu.
Le jugement fraternel : entre correction et condamnation
Dès l’introduction de son message, le pasteur Lankoandé a clarifié que le jugement visant à corriger ou à redresser un frère n’est pas intrinsèquement mauvais. Il a rappelé l’institution du conseil des sages en Israël, par lequel Dieu guidait et ramenait à l’ordre son peuple dans Mathien 7:1-6.
Illustrant son propos avec l’épisode de la femme adultère (Jean 8), le pasteur a souligné que Jésus n’était pas opposé à la Loi, mais qu’il est venu pour porter la condamnation des pécheurs. Ainsi, tout jugement doit être exercé avec droiture et impartialité, conformément à Jean 7:24, qui appelle à juger selon la justice et non selon les apparences.
Le jugement spirituel légitime : vérité et crainte de Dieu
D’autres références bibliques, telles que 1 Corinthiens 5:3-5 et 12-13, ont appuyé l’idée qu’un jugement spirituel peut être légitime s’il est conduit dans la vérité de l’Évangile et dans la crainte de Dieu.
Il a également été souligné que ceux qui inversent les valeurs, appelant le mal bien et le bien mal, s’exposent au jugement divin, comme l’atteste Ésaïe 5:20. Le verset de Matthieu 7:1 a été rappelé comme un avertissement solennel.
« Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés »
Le pasteur a mis en lumière une autre forme subtile de jugement : se croire supérieur aux autres ou les mépriser. Il a évoqué à ce sujet la parabole du pharisien et du publicain dans Luc 18:9-14, où seule l’attitude d’humilité a été agréée par Dieu.
L’examen de soi : la clé pour aider spirituellement les autres
Un point crucial de l’exhortation a concerné l’examen personnel. Se référant à Matthieu 7:3-5, le prédicateur a insisté sur la nécessité de retirer d’abord la poutre de son propre œil avant de vouloir ôter la paille de celui de son prochain. L’auto-jugement à la lumière de la Parole est une condition préalable pour être utile spirituellement aux autres.
Le message a aussi abordé la véritable mesure de la croissance spirituelle : elle ne se juge pas à la position que l’on occupe dans l’Église, mais à la qualité de notre relation avec Dieu. Dans Tite 1:15, il est dit que pour ceux qui sont souillés, tout est souillé ; ce qui nous rappelle que l’état du cœur détermine la manière dont nous percevons le monde.
Le pasteur a mis en garde contre l’attitude orgueilleuse de celui qui refuse d’être repris ou enseigné. Un croyant qui pense n’avoir besoin de personne pour l’orienter s’expose à l’égarement.
Le pasteur Lankoandé a conclu son message en interpellant l’assemblée avec deux questions fondamentales :
- Acceptes-tu d’être repris ?
- Ou préfères-tu porter des jugements selon tes propres critères ?
Reporter : Madame Diagbouga/Tindano Malata