Fada, 8 juin 2025, les fidèles de l’église EE/SIM Temple Maranatha de Fada (secteur 11) ont vécu un culte dominical édifiant, centré sur la gestion des fonds pour l’accomplissement de la Grande Commission. Le Pasteur Ardjima Haro a livré un message structuré en trois sous-points, dont les deux derniers ont été développés lors d’une session le samedi soir (19h-21h) et le dimanche matin.

Pourquoi investir dans le Royaume est-il difficile ?

Le Pasteur Haro a commencé par aborder la question fondamentale de la difficulté à investir dans le Royaume de Dieu. Il a souligné que notre perception erronée de la propriété – nous croyant propriétaires de nos biens alors que nous n’en sommes que les gestionnaires – est un obstacle majeur. La fidélité n’est pas évaluée par la quantité reçue, mais par la manière dont nous administrons ce que Dieu nous confie, comme l’illustre la parabole des talents (Matthieu 25:14-30). Le pasteur a également rappelé que notre infidélité à la dîme peut limiter l’accès aux bénédictions promises.

Devenir un intendant royal pour l’œuvre de Dieu

Le deuxième axe de l’enseignement a montré comment devenir un intendant royal capable de gérer efficacement nos ressources pour les réalités du Royaume de Dieu. Cela passe par trois étapes cruciales :

1. Prendre conscience de sa raison d’être : Chacun est créé avec un but divin et des dons spécifiques (1 Pierre 4:10). Ne pas les reconnaître ou les négliger, c’est passer à côté de sa mission terrestre.
2. S’engager pour la priorité des priorités : La Grande Commission (Matthieu 28:18-20, Actes 1:8) doit être notre priorité suprême. Rechercher d’abord le Royaume et la justice de Dieu (Matthieu 6:33), c’est vivre avec la conviction que Dieu pourvoira à nos besoins. Le salut des âmes a une valeur inestimable aux yeux de Dieu (Matthieu 16:26).
3. Prendre trois résolutions majeures (Job 22:28) :
   • Notre temps : Offrir au moins la “dîme” de nos 24 heures (soit 2h24) à Dieu, un minimum spirituel, notamment pour les nouveaux convertis.
   • Nos talents : Les exercer dans l’humilité, sans égo ni recherche de reconnaissance. Le manque de connaissance de ses dons, leur enterrement ou un zèle amer sont des fautes.
   • Nos biens financiers et matériels : Reconnaître que nous ne sommes que les intendants de ce que Dieu nous confie (Luc 16:10-11 ; 1 Chroniques 29:14b). Un cœur joyeux et généreux attire la faveur divine (Proverbes 11:24-25). L’investissement dans le salut des âmes est le placement éternel le plus sûr.

La gestion biblique des fonds attire la bénédiction divine

Le troisième axe a détaillé comment une gestion biblique de nos biens impacte positivement nos ressources terrestres et attire la bénédiction divine. Le Pasteur Haro a rappelé qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir (Actes 20:35) et qu’une vie selon les principes de Dieu produit une paix durable et une joie profonde (1 Thessaloniciens 5:16), même dans l’épreuve, à l’image de Paul et Silas (Actes 16:25).

Les bienfaits liés à une gestion selon Dieu incluent : une intimité renforcée avec Dieu (Philippiens 4:8), des bénédictions sans chagrin (Proverbes 10:22), la faveur divine et humaine (Proverbes 3:4), une richesse qui nous sert au lieu de nous asservir, une victoire spirituelle constante (Romains 8:37), et la force dans l’épreuve, comme en témoignent les héros de la foi en Hébreux 11 ou les martyrs. Le pasteur a souligné que la persécution a toujours accompagné l’expansion de l’Évangile.

Cependant, le prédicateur a mis en garde contre une vision mondaine de la bénédiction. Posséder des biens matériels n’est pas un gage d’approbation divine, car les païens aussi les possèdent. La vraie bénédiction, c’est la paix du cœur et la joie de vivre dans la volonté de Dieu, que ce soit dans l’abondance ou la sobriété.

Investir dans l’œuvre missionnaire, le cœur de Dieu

Le Pasteur Haro a conclu son message en martelant que l’endroit le plus sûr pour investir et recevoir l’approbation divine est l’œuvre missionnaire : gagner les âmes, les affermir, les former. C’est là que bat le cœur de Dieu.

Les échanges avec les fidèles ont permis de rappeler des points clés : un temps de qualité dans la présence de Dieu éclaire toutes nos décisions ; la dîme doit être donnée avec joie et reconnaissance ; et nos talents doivent être exercés avec humilité et pureté de motivation, loin de tout zèle amer.

Reporter : Mme Diagbouga/Tindano Malata