Fada, 25 mai 2025 – Les fidèles de l’église EE/SIM Temple Maranatha, située au secteur 11 de Fada, ont reçu ce dimanche un enseignement profond sur la gestion des ressources en vue de l’accomplissement de la Grande Commission. Le message, proclamé par le Pasteur Ardjima Haro, président national de l’EE/SIM, et interprété par Emmanuel Lankoandé, a mis en lumière la portée spirituelle et pratique de l’engagement financier dans l’œuvre missionnaire.
De la “mobilisation” à la “gestion” : une question de fidélité divine
D’emblée, le Pasteur Haro a tenu à corriger la perception courante de “mobilisation des fonds”. Il a insisté sur le terme de “gestion”, expliquant que l’enjeu n’est pas de chercher à mobiliser des fonds, mais plutôt de savoir comment gérer fidèlement les ressources que Dieu nous confie. Selon lui, Dieu attend que nous le glorifiions non seulement par nos louanges, mais aussi par l’œuvre concrète de faire des disciples.
Le pasteur a ensuite abordé une réalité souvent douloureuse : la pauvreté persistante en Afrique, malgré ses richesses, est souvent le fruit d’une mauvaise gestion. Il a étendu ce constat au peuple de Dieu, notant que de nombreux croyants, parfois abusés par certains leaders, ont perdu leurs biens et se sont éloignés de la vision du Royaume.
Pourquoi l’investissement dans le Royaume est-il difficile ?
Le Pasteur Haro a entamé la première partie de son enseignement (les deux autres étant prévues pour une prochaine session) en explorant les raisons de la difficulté à investir dans le Royaume de Dieu. Selon lui, cette difficulté provient d’une fausse perception de propriété. Nous avons tendance à nous considérer comme les propriétaires de nos biens, alors que nous n’en sommes en réalité que des gestionnaires ou des intendants.
Il a illustré cette vérité fondamentale par la parabole des talents (Matthieu 25:14-30). Le maître y loue avec la même approbation le serviteur ayant fructifié cinq talents et celui ayant fructifié deux, car leur fidélité fut égale. La question cruciale n’est donc pas la quantité reçue, mais la manière dont nous administrons ce que Dieu nous a confié.
Le pasteur a également abordé la dîme, rappelant que Dieu attend de nous que nous lui rendions la portion qui lui revient. Il a averti que notre infidélité dans ce domaine peut limiter notre accès aux bénédictions promises. Témoignant de sa propre vie, il a partagé la joie et les bénédictions qu’apporte une gestion conforme aux principes du Royaume, insistant sur le fait que refuser d’investir dans l’œuvre de Dieu, c’est se priver de ses bénédictions.
Cette section s’est conclue par la puissante vérité de Matthieu 6:19-21 : « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. »
Deux logiques, deux positions : le choix de l’intendant fidèle
Le Pasteur Haro a mis en évidence l’existence de deux logiques distinctes : celle de l’investissement dans le monde, souvent motivée par l’orgueil ou la peur, et celle de l’investissement dans le Royaume de Dieu, guidée par l’Esprit.
De même, il a souligné deux positionnements possibles :
- Se croire propriétaire de nos biens.
- Se reconnaître gestionnaire des biens de Dieu.
La position que nous adoptons, a-t-il affirmé, détermine directement ce que nous récolterons dans notre vie spirituelle et matérielle.
Le pasteur a exhorté l’assemblée à embrasser pleinement la position du gestionnaire fidèle, afin d’expérimenter les richesses divines. Cependant, il a lancé un avertissement clair : si notre motivation dans l’investissement spirituel n’est pas pure, toute action devient alors “vanité et poursuite de vent”.
Le Pasteur Haro a conclu en répondant aux questions des fidèles sur la dîme, les offrandes et la gestion chrétienne des biens, rappelant inlassablement l’importance d’« Écoutez la voix du Saint-Esprit. Laissez-vous guider par Lui dans la gestion de vos ressources et l’investissement dans le Royaume. »
Reporter : Mme Diagbouga/Tindano Malata